"Quand les branches se querellent les racines s'embrassent" - Proverbe africain
Depuis l'enfance, les arbres au coeur
Née à Dijon, elle grandira dès l'âge de 4 ans à Romagnat dans le Puy-de-Dôme.
Stella enfant habitait à côté d'un grand parc où plusieurs essences d'arbres centenaires étaient concentrées : marronniers, pins...Ils étaient à eux tous un refuge pour les oiseaux, un espace providentiel au coeur de la ville. Ce parc est d'ailleurs aujourd'hui labellisé par la LPO. Pour Stella c'est de ses 4 à 14 ans sont accès principal à la nature. Collés à son habitation ce parc elle le traverse chaque jour dans les deux sens pour aller à l'école...il est son terrain de jeu, l'endroit du goûter, le terrain des explorations, des rêves...A l'abri de ces grands arbres, toutes les aventures sont possibles et toutes les histoires sont à inventer. Faire une cabane, jouer avec les voisins, discuter avec des amis, il est le refuge, l'espace de liberté, le spot d'expériences initiatiques.
C'est de là que tout est partit. Ce parc et ses expériences ont emprunt Stella a jamais. Elle a nourrit le goût pour ces maîtres et pour ceux qui les habitent.
Elle est une enfant discrète assez solitaire. Elle aime le calme et les arts...Elle aime se balader ce qu'elle fait souvent en famille...
Cette passion grandira en même temps qu'elle. Découvrir un sous-bois, chercher une Essence, la propriété d'une plante, la qualité décorative d'une pomme de pin, s'assoir au pieds d'un arbre, l'observer pendant de longues minutes, trouver sa légende où lui en inventer une, explorer la culture celtique et les bosquets de druides, rechercher et comprendre les différentes croyances associée aux arbres dans le monde, ....Son intérêt ne cesse de croître et les connaissances à leurs sujets sont si vastes que même encore aujourd'hui elle continue d'apprendre à leurs sujets...L'intérêt croissant ces dernières années pour les forêts et les arbres lui facilite l'accès aux connaissances tant les livres, films et autres documentaires sont nombreux depuis quelques années.
Très jeune elle se sent concernée par la Nature et son devenir. Elle refuse de manger les animaux au grand damne de ses parents. Elle pleure quand elle voit un hérisson mort sur la route. Elle ne supporte pas la vue d'un nid au sol...Tuer une mouche lui semble faire d'elle une meurtrière....Son regard va n'avoir de cesse de constater avec désolation et tristesse l'impact de l'Homme sur la nature, sur les forêts, et les formes de vie associées. C'est avec horreur qu'elle fait face aux scènes de déforestation, aux incendies, à la disparition des espèces...Fascinée par les indiens et les peuples premiers elle est admirative de leurs liens ancestraux à la nature, leurs compréhensions et leurs savoirs.
Très vite à l'âge adulte elle développe une fibre écologiste très forte et impliquée. Elle réfléchie à des études dans l'environnement mais c'est vers une filière artistique qu'elle se tournera finalement.
Etre confrontée un peu plus chaque jour à la destruction de la nature par les Hommes est d'une grande violence. Elle s'engage dans une association. Elle s'engage professionnellement et travaille à la sensibilisation, à la mise en place d'actions pour essayer d'agir.
Du côté des Arts, Stella fera d'abord du théâtre. Elle écrira plusieurs textes et aura la chance d'en jour quelques uns. Elle aime dessiner, peindre, elle reproduit....et à l'angoisse de la toile vide.
C'est en 2015 que s'opère le grand virage. Elle fait un burn-out qui la mettra totalement à l'arrêt. Le cerveau est en croix. Les arbres feront alors leur apparition sur les toiles. Il n' y a plus les mots mais il y a les images. C'est le retour à l'essentiel, à son Essence...et elle va peindre tous les jours pendant 10 mois des arbres, des arbres et encore des arbres. Ils viennent à elle, il lui apparaisse et elle a l'urgence de les coucher sur la feuille. Ils sont là présents, ils lui parlent, il l'a raconte aussi. Car chacund'eux est dans un premier temps un autoportrait un exercice catharsis pour aller mieux. Ils sont ces meilleurs amis. Pour le dessin de chacun, c'est une bouffée d'oxygène une respiration dans le trou noir dans lequel elle est tombée.
Même rétablie, elle ne s'arrêtera plus jamais de peindre. Son travail va évoluer en technique et en message en gardant toujours au coeur de son propos les arbres. Elle n'achète pas de supports mais les récupère (papiers, cartons...).
Engagée sur un chemin spirituel, Stella n'a pas mieux que les arbres pour dépeindre la condition humaine entre ciel et terre, la croissance de chacun de nous attirés vers la lumière, nos aura qu'elle se plait à représenter dans les couronnes-canopées de ses indiens dans la collection EssenceS.
Les arbres sont son quotidien. Ils sont dans son jardin, dans son village, dans ses dessins, ...Elle les prend en photo, elle les touche, elle leur parle, elle les voit tous...Elle est connectée à eux et chacun vient lui parler à sa manière...Une liaison invisible, un langage secret, un langage sans mots fait de ressentis et de connexions sensibles...
Grâce à son travail artistique Stella peut continuer à exprimer son intérieur. Ces oeuvres ne sont plus aujourd'hui des autoportraits mais chacune d'elle dépeint une croyance forte et tient un message fort. Celui de l'urgence d'agir, de revenir à nos Essences, à l'essentiel pour une vie plus saine en contact avec la Nature qui a tout à nous apprendre. Une conviction forte de l'interdépendance, des liens invisibles qui unissent toutes les formes de vie sur terre les reliant dans le même destin.
Pas de dogme, des productions responsables
Stella est autodidacte. Elle ne cherche pas à reproduire ce qu'elle voit mais ce qu'elle ressent. Elle ne cherche pas à utiliser une technique parfaitement mais à se servir de tous les médias qui pourront lui permettre de répondre à l'urgence intérieure de peindre, de dire, de raconter, avec ses images, ce qui la traverse. Elle ne relève d'aucun courant.
Stella peint sur des supports de récupération (papiers dont on refait les murs, cartons...) elle n'achète que très peu de supports en les préférant pour le papier par exemple recyclés. Elle utilise des médias le plus naturels possibles comme l'encre de chine ou ce que nous avons tous à la maison (feutres, marqueurs...) pour elle le matériel ne peut pas être un frein et les supports de création source de pollution.
Les indiens et leurs croyances
Elle croit à la nécessité de revenir à des savoirs ancestraux. Elle fait donc une part belle aux indiens, aux peuples premiers dans ses tableaux en valorisant leurs croyances et leurs sagesses.
Lignes, Komorebi, mythes du fil rouge, calligraphie ...
Comme L'Homme, les arbres se tiennent entre ciel et terre....et que dire de leurs lignes.
Stella aime leurs lignes. un arbre sans feuille comme elle les peint dans la collection "Variation" n'est pas un arbre mort. Il est un arbre l'hiver qui hiberne afin de pouvoir renaître encore plus beau au printemps prochain....Leurs troncs et leurs branches qui se découpent telles des ombres chinoises quand le soleil perce à travers les branches fascine Stella. Elle ne peut passer à côté d'un sans en apprécier les contours, les formes...Elle a travaillé de nombreux tableaux autour de l'idée de KOMOREBi, qui est cette image en japonais de la lumière du soleil qui filtre à travers les branchages.
Stella aime le Japon, depuis aussi loin qu'elle s 'en souvienne. Ayant pratiqué le judo jusqu'à la ceinture marron, elle s'est toujours sentie proche de cette culture...Fascinée par la calligraphie notamment, on en retrouve dans ses œuvres. L'enseignement spirituel qu'elle suit trouve également son origine au Japon.
De ce monde japonais elle emprunte quelques coutumes, mode de vies et croyances. Le pays du soleil levant en a de nombreuses, il en a peu près une pour raconter ses coutumes. Elle a notamment retenu et matérialisé sur ces oeuvres la légende du fil rouge du destin. Depuis des temps immémoriaux les humains se sont interrogés sur le sens à apporter à leur vie. Partout dans le monde cette recherche à donné naissance à de nombreuses philosophies et légendes...Celle du fil rouge en fait partie. Pour le dire simplement cette légende raconte que notre petit doigts (un lien invisible relie notre petit doigt à notre coeur) à tous serai attaché à une corde invisible de couleur rouge ( extension de nous même à l'extérieur de notre corps) qui nous relierait à une personne particulière à laquelle notre vie serait liée. Les fils rouges, représentation des liens spirituels et émotionnels, relient deux personnes, où qu'elles soient, s'entremêlent mais sans jamais se romprent, une vision d'un lien indestructible qui existe parfois entre deux personnes...qui sont destinées. Que nous y croyons ou pas, nous rencontrons tous dans notre vie des individus auxquels nous nous sentons directement connectés, et ce d'une façon étrange, mystérieuse, presque mystique...
